Cal y Canto
Au chant : Lola Triviño
A la guitare : Felipe Elías « Chaleco »
Cal y Canto c’est l’histoire d’une rencontre qui a commencé il y a déjà … à l’époque où dans nos contrées il était bien difficile de s’abreuver à la source du flamenco.
Lola dansait et Felipe l’accompagnait. L’aventure dura quelques années puis chacun s’en fut de son côté.
Lola continua à danser puis se passionna de plus en plus pour le chant, elle courait les festivals, séjournait en Andalousie, rencontrait des artistes et trouvait divers chemins pour vivre sa passion.
Felipe, musicien naturel, se promenait (encore maintenant) dans des styles aussi différents que le rock des années 50, le répertoire des Beatles ou les standards latinos. Mais le flamenco était toujours là, tapi au fond de son cœur. Cal y Canto est né en 2016 du désir de mettre en commun toutes ces expériences vécues et de bâtir à l’aide de chaux (Cal) et de pierres (Canto), les matériaux des maisons andalouses, notre propre édifice, bien ancré dans la tradition, mais à notre manière avec comme maître d’œuvre notre plaisir de transmettre.
Le répertoire de Cal y Canto s’étend du flamenco festif aux chants les plus profonds mais il passe aussi par l’Amérique latine, la copla espagnole ou les chants révolutionnaires. Il n’y a qu’à demander !
Contact : 06 86 47 84 34 d.trivino@laposte.net – Facebook “Cal y Canto”
Cal y Canto
présente
Banderas Republicanas
chants des républicains espagnols et
poèmes chantés de F.García Lorca
Argelès sur mer salle Buisson
23 novembre 2024
16h
Une ode au paysage andalou révélant les contrastes de la société de l’époque : Le Guadalquivir fleuve opulent de la riche Séville et les deux rivières de Grenade aux eaux glauques et torturées.
Ce chant des mineurs d’Asturie, relatait à l’origine le drame d’un coup de grisou qui fit seize morts, il est devenu un hymne de la lutte des travailleurs de la mine sauvagement réprimés en 1934. Autre titre : « Santa Barbara bendita »
La combinaison de deux chansons populaires « El Vito » et « Anda Jaleo » que les républicains ont assemblées pour vanter la gloire du régiment formé à Madrid en réaction au « pronunciamento » franquiste.
Un autre détournement du traditionnel « Los 4 muleros » évoquant la résistance des miliciens lors de la bataille de Madrid. Nous avons gardé les deux versions et ajouté notre grain de sel …
Il est extrait de la pièce de théâtre d’inspiration surréaliste « Así que pasen 5 años », dans ce poème Lorca fait dialoguer le Temps et le Rêve.
Paco Ibañez en 1964 mis en musique ce poème qu’il a appelé « La señorita del abanico ». (La demoiselle à l’éventail) Pour nous l’objet évoque plutôt Cuba où Lorca a séjourné, aussi l’avons-nous arrangé en rythme et mélodie de guajira, un style flamenco d’origine cubaine, et baptisé : « Cancion cubana en Europa ».
C’est un soldat républicain qui donne à sa bien-aimée son adresse pour qu’elle lui écrive : troisième brigade mixte, première ligne de feu. La chanson ne dit pas si, malgré sa détermination à passer l’Ebre, il sera revenu du front d’Aragon.
On ne présente plus cet emblématique chant de la guerre civile espagnole qui fait partie du trio de tête de toute bonne manifestation avec « Bella Cio » et « El pueblo unido »
Ay Carmela ! Combien de temps faudra-t-il encore t’invoquer ?
Avec un grand-père « anarquista » et l’autre « comunista » les repas de famille étaient bien animés ! Aussi le poème du cubain Nicolás Guillén « balada de los dos abuelos » résonne-t-il particulièrement en changeant juste un mot : « Ombres que je suis seul à voir, mes deux grands-pères m’accompagnent. Je me fatigue dit mon grand-père rouge, je me meurs dit mon grand-père noir. »
Le « Romance sonámbulo » fait partie du chef d’œuvre monumental « Romancero gitano » où Lorca évoque les répressions subies par le peuple gitan. Manzanitas, un chanteur flamenco pop en fit une rumba au succès planétaire en 1981, en l’intitulant sobrement « Verde ». Qui l’eût cru ? Sûrement pas Federico.
En 1973 soit deux ans avant la mort de Franco, Dolores Abril chanteuse et épouse de Juanito Valderrama rendait hommage au poète assassiné.
La chanson est passée au travers de la censure … la puissance de Lorca !