
Fils et Filles de Républicains Espagnols et Enfants de l'Exode
L'association FFREEE a été créée le 20 juillet 1999 par Maria Sanchez MONROY, fille d'un officier de l'armée républicaine. Elle sera présidente jusqu'en 2001, date de la grande manifestation sur la plage d'Argelès sur mer « 100 000 lumières pour 100 000 réfugiés ».


Maria Sanchez MONROY Rassemblement de jeunes sur le site du camp D'Argelès-sur-Mer en 2018. Fonds FFREEE.
L'association a plusieurs buts : Faire reconnaître le combat des Républicains espagnols contre la barbarie fasciste et dénoncer l'impunité jusqu'à ce jour des crimes franquistes. Rassembler les enfants et les descendants des exilés de la guerre civile espagnole ainsi que ceux qui se reconnaissent dans leur combat contre le fascisme et pour la justice et la dignité de tous les êtres humains. Recueillir, en marge de l'histoire officielle, contre l'oubli, la part de mémoire vivante qui tisse les liens des peuples. Cultiver l'humanisme dont ils étaient porteurs en adhérant aux valeurs de fraternité et de solidarité. Apporter un soutien à la cause de toutes les victimes des exodes . Transmettre aux jeunes générations cette histoire de lutte et de résistance qui doit toujours être menée.
Rassemblement de jeunes sur le site du camp D'Argelès-sur-Mer en 2018. Fonds FFREEE.
FFREEE s'est beaucoup impliquée pour la création des lieux de mémoire, à Argelès-sur-Mer,
au camp de Rivesaltes, à la Maternité d'Elne et le MUME de la JONQUERA. Elle
est partenaire de toutes les entités mémorielles des Pyrénées-Orientales.
L'association a fait un travail de recueil de mémoires, d'objets, de livres et
de confection d'expositions itinérantes qui accompagnent les conférences. En
2002, après l'intérim de Miguel Martinez (qui a connu l'exode en Algérie),
Serge Barba (né à la maternité d'Elne) devient président de FFREEE et lance «
les Chemins de la Retirada ». Vers le 22 février, l'association organise une
marche sur un chemin de l'exode de 1939 dans les Pyrénées Orientales (La VAJOL
à Las ILLAS, de PORTBOU à Cerbère, du col d'Ares à PRATS de MOLLO, de Banyuls
village au col, des quais de Port Vendres au cimetière, de la gare de la Tour
de Carol au village, de la JONQUERA au Perthus, à la maternité d'Elne, en
bateau de Port-Vendres au Racou). Marches dans les villes qui ont eu des camps
de concentration : Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien, le Barcarès et aussi pour
l'ouverture du Mémorial de Rivesaltes.
Ces marches intergénérationnelles contre l'oubli sont toujours des moments de
rencontres et de transmission de mémoire orale. C'est aussi le temps des
témoignages sur les différents lieux d'exode hors de France (Angleterre,
Amérique latine, URSS, Algérie) ; le temps de la culture, avec des conférences
par des historien(nes) reconnu(es), des films et aussi des spectacles, des
chansons, des salons du livre sur la guerre d'Espagne et les exils. Des
artistes remarquables sont venus pour de grandes expositions de peinture et de
sculpture. Et toujours le temps des solidarités liées à une actualité, les
dernières avec les demandeurs d'asile et les associations humanitaires. Autres
rendez-vous réguliers : vers le 14 avril, nous fêtons l'anniversaire de la IIe
République, dans l'esprit des « ATENEUS », et de Francisco Ferrer y Guardia, en
honorant la poésie et la littérature et en novembre, des rencontres autour d'un
film ou d'un livre
Marche à Port-Vendres en 2017. Fonds FFREEE Le cimetière des Espagnols